Cosming 2023

Philippe Bernard sera à Cosm’ing du 5 au 7 juillet ; venez voir et échanger autour de notre poster :

Approche biomimétique du rôle du digénéaside dans l’algue et sa transposition en cosmétique

L’autophagie et la mitophagie sont deux composantes biologiques naturelles clairement impliquées dans le vieillissement.

L’autophagie est un mécanisme qui protège de la dégénérescence chronique les organes et prolongent la durée de vie en contribuant à la protéostase et à l’homéostasie mitochondriale [1]. Le flux autophagique diminue avec l’âge dans de nombreux organes [2], alors que sa régulation à la hausse est impliquée dans l’allongement de la durée de vie par l’adaptation mitochondriale au stress [3].

Par ailleurs, la fonction mitochondriale joue un rôle majeur dans de nombreuses voies cellulaires allant de la production d’ATP à l’expression des gènes nucléaires et aux altérations épigénétiques. Cette fonction mitochondriale décline avec l’âge.

Des articles récents [4, 5] mettent en évidence l’importance de la mitophagie et de l’autophagie dans le vieillissement cellulaire cutané par les processus endogène (lié à l’âge) et exogène (stress environnemental).

Le digénéaside est un composé naturellement présent dans les algues rouges comme Polysiphonia lanosa L. ou Pompon des ascophylles. Ce composé joue un rôle d’osmo-régulateur en permettant à l’algue de gérer le stress engendré par les variations de salinité induites par son environnement.

A l’instar de l’algue dans son environnement et par biomimétisme, nous mettons en évidence un effet bénéfique du digénéaside, ou d’un extrait d’algue le contenant, sur les cellules de la peau. En effet, l’application du digénéaside sur kératinocytes (KHN) et fibroblastes (FHN) humains normaux montrent dans divers modèles biologiques que :

  • Le digéneaside protège le réseau mitochondrial et lysosomal dans KHN et FHN
  • Le digénéaside stimule les activités de mitophagie et d’autophagie dans les cellules de la peau, maintenant ainsi la longévité des cellules et des tissus
  • Le digénéaside restaure la diminution de production d’ATP induite par les UV
  • Le digénéaside présente des effets bénéfiques sur certaines composantes de la matrice extracellulaire comme l’acide hyaluronique.

Ainsi, à l’image de son rôle naturel dans l’algue (osmolyte salin détoxifiant), le digéneaside contribue à détoxifier les cellules cutanées contre les agressions extérieures et permet d’améliorer l’état cellulaire. Ceci est un bel exemple de pharmaco-mimétisme.